La Fonte Musica le 16 décembre, Musée de l’Armée
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Avec prudence mais assurance, La Fonte Musica est en passe de s’assurer une place de choix dans la musique des hautes époques. Après avoir marqué notre vision du Moyen Âge et de la Renaissance, ils abordent le premier baroque, celui de Claudio Monteverdi.
Il faut dire que le fondateur et chef de l’ensemble, le théorbiste Michele Passotti, a été ces dernières années un musicien indispensable à toutes les grandes formations baroques, de Il Giardino Armonico à l’Ensemble Artaserse en passant par Les Musiciens du Prince et l’Accademia Bizantina, participant à d’innombrables concerts et à des dizaines d’enregistrements avec ces éminentes formations.
Chercheur minutieux doublé d’un musicien extraordinairement doué, Michele Pasotti nous propose ici de revivre la soirée si importante dans l’histoire de la musique qui vit, lors du Carnaval de Venise de 1624, la création du Combattimento di Tancredi e Clorinda en suivant le témoignage écrit du « divin Claudio » lui-même. Monteverdi laissa peu de jugements sur l’interprétation de ses œuvres, ce qui rend d’autant plus précieux ses propos concernant le Combattimento. Le maître conseillait de faire précéder son chef-d’œuvre du stilo rappresentativo (le « style représentatif ») de madrigaux antérieurs chantés « sans geste » afin de souligner au mieux l’absolue nouveauté et le dramatisme renversant de sa musique. Au Musée de l’Armée, La Fonte Musica va fidèlement appliquer cette consigne.
Avec un instrumentarium étincelant de mille couleurs (notamment et naturellement les cordes pincées), La Fonte Musica va entourer le ténor splendidement éloquent du ténor Marco Borgioni, l’un des grands interprètes actuels du rôle d’Orfeo, qui fera vivre d’une manière brûlante les extraits de la Jérusalem délivrée du Tasse mis en musique par Claudio Monteverdi.