Emőke Baráth soprano
Ensemble Artaserse. Dir. : P. Jaroussky. Händel.
On parle souvent de Haendel et de ses castrats, fort légitimement car les Carestini, Caffarelli ou Senesino se virent confier des pages inoubliables. Mais les voix féminines n’étaient pas en reste et le compositeur délivra pour ces dames des airs non moins sublimes. Par la force de ses incarnations, Emőke Baráth s’en montre la digne héritière. Mais, forte de la très large tessiture de sa voix et d’une beauté de timbre ensorcelante, elle rend ainsi hommage aux grandes sopranos pour lesquelles Haendel vouait un amour sans borne : Francesca Cuzzoni qui créa les rôles de Cleopatra dans Giulio Cesare ou Rodelinda, sans oublier Anna Maria Strada del Pò qui incarna Adelaide dans Lotario et, surtout, Alcina.
S’il est un artiste qui connaît son Haendel, c’est bien Philippe Jaroussky. Si ses moyens vocaux le placent au firmament du chant lyrique, l’illustre contre-ténor français entame parallèlement une carrière de chef s’annonçant tout aussi intense. A la tête de son ensemble Artaserse, Philippe Jaroussky saura tisser un écrin idéal pour une complice avec laquelle il a partagé maintes scènes.
Händel « Qual nave smarrita », air extrait de Radamisto
« Qual Leon », air extrait d’Arianna in Creta
« Sirti, scogli, tempeste, procelle », air extrait de Flavio
« Se ria procella », air extrait de Faramondo
« Ombra cara », air extrait de Radamisto
« Da tempeste il legno infranto », air extrait de Giulio Cesare
« Ombre pallide », air extrait d’Alcina
« Scherza in mar la navicella », air extrait de Lotario
« Ombre, piante », air extrait de Rodelinda
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