Christian Gerhaher baryton
G. Huber, piano. Debussy, Trois Chansons de France ; Schumann, Lieder und Gesänge op. 83, Sechs Gesänge op. 107...
Fin 2018, un disque encensé de toutes parts attestait des affinités de Christian Gerhaher et Gerold Huber avec le dernier Schumann. Le plus subtil Liedersänger de notre temps le couple ce soir à Debussy, rappelant qu’il fut aussi un parfait Pelléas.
Dix ans après sa prolifique « Liederjahr » (1840), Robert Schumann se confie de nouveau à la voix. L’Opus 83 se présente comme « un triptyque de l’existence humaine », vous dira Gerhaher. Mais après les Sechs Gesänge op. 89, dont certains se cherchent un nouveau style, et six autres op. 107, à dominante mélancolique, les Quatre Chants de hussards regagnent en énergie virile. Loin de là, la tombée du jour sur le deuxième des Trois Poèmes que le compositeur emprunte à Gustav Pfarrius annonce la mort. En 1913, les notes posées par Claude Debussy sur les vers de Stéphane Mallarmé soupirent aux couleurs d’un « automne jonché de tâches de rousseurs » et déploient un nouvel éventail harmonique. Merveilles !