Il était une fois… le Lamento le 11 octobre, Salle Cortot

De Monteverdi à Lambert, Ambroisine Bré et les Talens Lyriques révèlent la beauté douloureuse des lamentos qui ont jalonné l’époque baroque. Un concert découverte assorti d’explications, pensé pour tous les publics.
On le sait, à l’opéra, l’amour ne fait pas qu’illuminer les cœurs, il tourmente, il déchire, il mène à la mort. Théâtres privilégiés des passions humaines, les scènes lyriques ont déployé le sujet en long et en large. Plus largement, on peut dire que c’est le cas de toutes les formes de musique vocale, et à toutes les époques. À l’ère baroque, l’amour malheureux inspira de nombreux « lamentos », pages de déploration d’une grande intensité émotionnelle qu’on trouvait initialement dans les opéras mais qui fleurirent par la suite dans d’autres types de pièces. Monteverdi en livra de somptueux exemples, nomment le célébrissime Lamento d’Arianna. Purcell s’en empara également, l’appuyant souvent sur un procédé d’écriture très efficace : la basse obstinée. Comment oublier les airs de Didon dans Dido & Aeneas ? En France, c’est aussi dans le genre de l’air de cour, très en vogue, qu’on peut trouver de poignants lamentos, comme Ombre de mon amant de Lambert. Spécialistes incontestés des répertoires anciens, Christophe Rousset et ses Talens Lyriques soutiennent avec sensibilité la voix capiteuse de la mezzo Ambroisine Bré dans ce premier programme de la série « Il était une fois… ». Issu d’un partenariat entre l’ensemble & l’École Normale de Musique de Paris, le projet est destiné à rendre accessible les répertoires interprétés à tous les publics.