Verdi Requiem
Chœur de l'Orchestre de Paris, Orchestre de Paris. Dir. : J. van Zweden. E. van den Heever, soprano ; E. Semenchuk, mezzo ; J. Tetelman, ténor ; J. Teitgen, basse.
Puissant, bouleversant, contrasté, dramatique, le Requiem de Verdi n’a rien à envier à Aïda ou Nabucco : à la fois Messe des morts, hommage poétique, drame métaphysique et humain.
C’est en hommage au poète Alessandro Manzoni, qui s’était comme lui engagé pour l’unité italienne, que Verdi composa sa Messa da requiem, créée à Milan en mai 1874. Cette imposante partition, bien qu’elle suive scrupuleusement la tradition de la liturgie catholique, n’en apparaît pas moins, selon la formule inspirée de Hans von Bülow, comme un « Un opéra en robe d’ecclésiastique ».
Homme de théâtre, Verdi insuffle en effet dans son ample Requiem tout son génie dramatique : arias inoubliables (Libera me pour soprano), quatuor des solistes, violents contrastes expressifs. Comment ne pas frémir au terrifiant Tuba mirum, avec ses trompettes dérobées aux regards, ou s’émouvoir au séraphique Sanctus ? Exaltation romantique de l’idée de la mort bien plus qu’œuvre pieuse, le Requiem de Verdi demeure avant tout un incomparable choc esthétique.
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