Stockhausen Kontakte
Solistes de l'Ensemble intercontemporain.
D’un bout à l’autre de son œuvre, Karlheinz Stockhausen est en quête d’une vision unificatrice : geste formel et détail, harmonie et mélodie, sons et couleurs, humain et transcendant, rythmes et hauteurs, tragique et comique. La preuve en deux opus.
En plus d’être un chef-d’œuvre, Kontakte est un manifeste de la pensée de Stockhausen sur le continuum sonore et temporel. Selon lui, les trois paramètres du son – hauteur, durée et timbre – relèvent chacun d’un type différent de perception temporelle. Mais ces catégories sont étroitement liées par des rapports d’échelle. Stockhausen met ainsi un terme à la distinction entre harmonie, mélodie et rythme, sans parler du timbre. Dans le même temps, il expérimente la spatialisation du son, en lui impulsant un formidable mouvement de rotation. On retrouve cette rotation chez le clarinettiste d’Harlekin, dans laquelle Stockhausen unifie musique et chorégraphie : le discours musical est simultanément « interprété » par un danseur à ses côtés.
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