Satie La Belle excentrique
D. Kadouch & G. Bellom, pianos. Schubert, Stravinski.
Ils ne disposeront certes que d’un clavier pour deux, mais David Kadouch et Guillaume Bellom feront assurément bon ménage dans ce programme centré autour de l’insondable Fantaisie pour piano à 4 mains D. 940 de Schubert. Si personne ne se souvient des trois premières, passables compositions de jeunesse, celle-ci, confidence de dernière maturité dédiée à la comtesse Caroline Estherazy, obsède bien des duettistes. Le reste des réjouissances ira tout au ballet, ou presque. Parodie chorégraphique originellement écrite pour petit orchestre, La Belle Excentrique (1920) marque le retour de Satie à l’esthétique de cabaret. La transcription de Petrouchka que Stravinsky arrange lui-même défie, elle, la virtuosité de ceux qui s’y attaquent.