Quatuor Bela
Xenakis, Markeas, Aperghis...
Auréolé de sa prestigieuse histoire, le quatuor à cordes dégage une aura mythique. C’est sans doute la raison pour laquelle les compositeurs grecs contemporains, tout imprégnés de mythologie qu’ils sont, approchent l’exercice par des chemins de traverse.
Mathématicien dans l’âme, Xenakis baptise son Deuxième Quatuor « Tetras » (« à quatre ») pour y déployer sa science de la physique ondulatoire (frottements, glissandos…) et des probabilités. Dans Apostaseis, Markeas rend hommage à son aîné tout en gardant ses distances, au sens propre. Pour Aperghis, « le quatuor est un drôle d’animal ». Plutôt qu’un « théâtre à quatre », il le considère comme un « corps harmonique » dans lequel les musiciens « sont étroitement liés, comme les branches d’un même tronc ». Tzortztis s’inspire dans Femme-tête-temps de la « vitesse avec laquelle s’enchaînent les pensées dans le cerveau humain », et la jeune Koumará traite le quatuor comme un « jeu inconscient » et parlant, où l’on retrouve les glissandos chers à Xenakis.
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