Lucile Richardot mezzo
A. de Fornel, piano. N. & L. Boulanger.
Lucile Richardot et Anne de Fornel rendent hommage à Nadia et Lili Boulanger qui ont laissé une empreinte indélébile dans la vie musicale française du début du XXe siècle.
Le 36 de la rue Ballu, situé à deux pas de la place de Clichy, a vu passer entre ses murs un nombre incalculable d’artistes. À cette adresse résidait Nadia Boulanger, figure majeure du monde musical parisien au milieu du XXe siècle. Elle y tenait un salon de musique et y dispensait ses cours de piano ou de composition. La renommée de Nadia Boulanger en tant que pédagogue, pianiste et cheffe d’orchestre s’étendait jusque de l’autre côté de l’Atlantique. À ces occupations s’ajoutait celle, plus méconnue, de compositrice. Comme sa sœur Lili, Nadia apprend la composition au Conservatoire de Paris. Elle écrit une cinquantaine de mélodies et d’œuvres chambristes, mais renonce à cette activité en 1918, à la suite du décès de sa sœur. Lili Boulanger n’a pas 20 ans lorsqu’en 1913 elle obtient le prix de Rome. Elle est la première femme à décrocher cette prestigieuse couronne ; l’événement fait la une. Malade depuis l’enfance (elle mourra à 24 ans), elle montre un état de santé préoccupant. Par-delà des souffrances physiques qui seront de plus en plus dures, l’inquiétude ronge la jeune femme et la plonge dans des crises d’angoisse qu’atténue seulement la présence de sa sœur Nadia. Lili n’en met pas moins d’ardeur à composer, exprimant dans sa musique tout ce qui la traverse : la peur et la révolte, mais aussi l’espérance et la rage de vivre, l’accablement avec l’acceptation. Cet entremêlement de sentiments contraires marque toute la musique de Lili Boulanger.
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