Hervé Niquet direction

Orchestre de chambre de Paris. S. Diluka, piao ; N. Ramez, cor ; F. Pujuila, clarinette. Hahn, Duparc, Dukas…

Raffinée, légère, festive mais aussi curieuse et cosmopolite : c’est la quintessence de l’atmosphère parisienne du début du XX^e siècle que fait revivre ce concert orchestré par Hervé Niquet. Avec un langoureux poème orchestral de Duparc (légèrement inspiré par Wagner), un duo piano et cor de Dukas (lorgnant vers l’Italie), une Brazileira de Darius Milhaud, ou encore une Habanera de Chabrier… Quant à Reynaldo Hahn, intime de Proust qui voyait en lui « un instrument de musique de génie », malgré ses faits d’armes militaires pour la France et la direction de l’opéra Garnier, il restera toujours aux yeux du monde « le Vénézuélien de Paris »… Née à Monaco, d’origine sri-lankaise, la pianiste Shani Diluka, qui ajoute une carrière de poétesse à ses nombreux succès de musicienne, était l’interprète idéale pour porter ce programme aussi brillant que coloré.