Haydn Symphonie n° 59 "Le Feu"
Orchestre de Chambre de Paris. T. Tetzlaff, violoncelle ; H-C Kjos Sørensen, percussions. Schönberg, Webern, Neuwirth.
Programme des plus riches pour l'Orchestre de chambre de Paris avec, en point d'orgue, une création d'Olga Neuwirth, figure centrale de la scène autrichienne contemporaine.
La Symphonie n° 59 "Le Feu" de Haydn date du milieu des années 1760 alors que le compositeur était au service de Nikolaus Esterházy. Elle doit son sous-titre au caractère tonitruant de ses mouvements extrêmes, mais aussi au fait qu'elle accompagna une pièce de théâtre intitulée L'Incendie, représentée au palais Esterháza. La rencontre avec les vers de Richard Dehmel à la toute fin du XIXe siècle marque un tournant esthétique pour Schönberg, qui en fait alors l’un de ses poètes de prédilection. Entre le Quatuor en ré majeur de 1897 et le poème symphonique Pelléas et Mélisande de 1903, La Nuit transfigurée marque la jonction de la musique à programme et du bastion de la musique pure : la musique de chambre. Si les deux sextuors de Brahms peuvent avoir suggéré à Schönberg son choix d’effectif (deux violons, deux altos, deux violoncelles), la partition témoigne avant tout de l’importance de l’inspiration poétique pour le compositeur à l’époque, inspiration dont plusieurs autres œuvres contemporaines, restées inachevées, portent également la trace. Le Langsamer Satz de Webern s’inscrit dans l’héritage de Brahms, Wagner et Mahler, même si son écriture contrapuntique et sa souplesse rythmique resteront des marques stylistiques. Au printemps 1905, le jeune musicien voyage en Basse-Autriche avec Wilhelmine Mörtl, qu’il épousera en 1911. Ces moments d’idylle sont à l’origine de cette pièce.
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