Evgeni Koroliov piano
Schubert.
La presse introduit généralement Evgeni Koroliov en évoquant sa victoire au Concours Clara Haskil de 1977, manière de nous rappeler quel poète c’est, avant de nous le présenter comme un fameux pédagogue. Il faut dire qu’à défaut de l’inviter assez souvent, la France ne s’est jamais privée de lui envoyer ses meilleurs apprentis à la Musikhochschule de Hambourg – Adam Laloum fut l’un de ceux-là. Analyse fine, Cantabile envoûtant, obsession du détail, de la perfection formelle et de la beauté sonore, les trop rares récitals du Russe font pourtant à chaque fois l’événement. Schubert figure avec Bach et Mozart au nombre de ses premières amours. Le Russe réfléchit ce matin sur les Klavierstücke D. 946, seulement publiées par Brahms en 1868, et la sonate D. 958, hantée par un pressentiment de mort.