Elgar Concerto pour violon
Chœur de l'Orchestre & Orchestre de Paris. Dir. : D. Harding. R. Capuçon, violon. Schumann, Schubert, Brahms.
Le Concerto pour violon d’Elgar déploie son lyrisme et sa sensualité tout en préservant son énigme originelle – le compositeur ayant affirmé qu’une âme y était enfermée… Trois Lieder choraux approfondissent ensuite ce climat nimbé de mystère.
Les mystères oraculaires de la nuit romantique planent sur les trois Lieder choraux ici rassemblés : véritable hymne à la nuit, le Nachtlied de Schumann, sur un texte de Hebbel, fait littéralement palpiter la matière sonore ; chef-d’œuvre inégalé de l’esprit « Sturm und Drang », la pièce de Schubert sublime le poème de Goethe dans laquelle le mouvement de l’eau allégorise l’hésitation entre monde matériel et spirituel ; quant au Schicksalslied de Brahms en trois mouvements, parfois qualifié de « petit Requiem », c’est une merveille de charme mélodique et de colorisme harmonique.
En s’emparant de l’ample Concerto pour violon d’Elgar, l’archet de Renaud Capuçon ne peut qu’approfondir ce climat de mystère. A la fois lyrique et rhapsodique, mélancolique, sensuelle et tempétueuse, cette œuvre cultive en effet une réputation énigmatique, puisque le compositeur lui-même a inscrit sur la partition, en espagnol, l’inscription : « Ici est enfermée l’âme de… »
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