Edgar Moreau violoncelle
Orchestre National de France. Dir. : L. Viotti. Dvořák, Schumann, Brahms/Schönberg.
Ce concert ressemble à une soirée entre amis. On y rencontre Dvořák et son ouverture Carnaval, page tchèque entre les tchèques ; Brahms, qui recommanda Dvořák auprès des éditeurs de musique mais ne réussit pas à le convaincre de s’installer à Vienne ; Schumann, qui écrivit lorsqu’il découvrit la musique de Brahms : « Il est venu cet élu, au berceau duquel les grâces et les héros semblent avoir veillé. » Et on n’oubliera pas Schoenberg, qui bien sûr ne fut pas l’ami intime des précédents, mais vénéra toujours la musique de Brahms, qu’il qualifiait de « progressiste », et qui orchestra magistralement le Quatuor avec piano de ce dernier. Edgar Moreau, l’un des violoncellistes dont on parle, se glisse avec bonheur au sein de cet aréopage.