Chostakovitch Symphonie n° 7
Orchestre de Paris. Dir. : K. Mäkelä. R. Capuçon, violon. Korngold, Messiaen.
L’ombre de la Seconde Guerre mondiale plane sur ce concert avec, en regard, le Concerto pour violon de Korngold, symbolisant le retour du compositeur à la musique d’orchestre après la défaite de Hitler, et la poignante Symphonie « Leningrad » de Chostakovitch.
En prélude à ce programme, Le Tombeau resplendissant de Messiaen, la plus personnelle de ses premières œuvres pour orchestre, composée en 1931, résonne déjà comme un adieu à la jeunesse.
Créé en 1947 et dédié à Alma Mahler, le Concerto de Korngold correspond quant à lui au désir du compositeur, qui avait travaillé pour Hollywood pendant la guerre, de faire son retour dans les salles de concert. Pour cette renaissance, il composa une page dont la virtuosité n’étouffe jamais la générosité vocale, et dont les trois mouvements ne manquent d’ailleurs pas de citer ses plus belles musiques de film.
D’une puissance presque inégalée, la Symphonie « Leningrad », vaste fresque de guerre de Chostakovitch, plonge l’auditeur dans l’angoisse de la cité assiégée par les troupes allemandes à partir de 1941, mais aussi broyée par le totalitarisme stalinien. Ses quatre mouvements rivalisent de force brutale, mais aussi d’incises sarcastiques, de pastiches ironiques et de marches galvanisantes : jamais peut-être ne furent mieux saisies, du moins musicalement, les tourments de la dictature et les déchirantes contradictions de la guerre.
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