Chostakovitch Concerto pour piano n° 2
Orchestre national d’Île-de-France. Dir. : O. Zeffman. F. Colli, piano. Grime, Prokofiev.
Programme russe pour l’Orchestre National d’Île-de-France mené par Oliver Zeffman, l’une des étoiles montantes de la direction d’orchestre. Il accompagne Federico Colli dans le Deuxième Concerto pour piano de Chostakovitch.
Composé en 1957, entre les Dixième et Onzième Symphonies, le Concerto pour piano n° 2 de Chostakovitch sonne comme une métaphore du Dégel consécutif à la disparition de Staline et aux conclusions formulées lors du XXe Congrès du Parti communiste. Si le compositeur le considérait comme une pièce mineure, il procure néanmoins un grand plaisir à l'auditeur. L’une des œuvres les plus célèbres de Prokofiev, Roméo et Juliette, se distingue par son dramatisme et un lyrisme qui sera caractéristique de la période soviétique du compositeur. Dans un contexte où l’art était soumis à une interprétation surpolitisée, la haine des deux familles véronaises pouvait symboliser une féodalité décadente honnie du régime communiste. Aujourd’hui la partition continue de séduire par sa richesse d’invention mélodique au sein du langage tonal. Dans l’attente de la création scénique, qui n’eut lieu qu’en 1938 en Tchécoslovaquie, Prokofiev en tira deux suites symphoniques op. 64 bis et ter. Une troisième verra le jour en 1944. Les suites reprennent des numéros distincts du ballet, dans un ordre recomposé, ou condensent plusieurs scènes.
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