Brahms Symphonie n° 1
Orchestre de Paris. Dir. : C. Eschenbach. S. Kanneh-Mason, violoncelle. Dvořák.
C’est un diptyque imposant que constitue la réunion de la Première Symphonie de Brahms, encore composée sous le regard intimidant de Beethoven, et du célèbre Concerto pour violoncelle de Dvořák, non dépourvu, pour sa part, de couleurs brahmsiennes.
C’est en compositeur déjà chevronné, après près de vingt ans d’esquisses, que Brahms, en 1876, fit paraître sa première symphonie. Rien d’étonnant, dès lors, à ce qu’elle témoigne d’une maîtrise supérieure, passant de la chaleur pudique du flux mélodique (Andante) au raffinement de la gracieuse pastorale qui tient lieu de Scherzo, jusqu’au puissant Finale, où des éléments de hiératisme faisant songer à Bruckner – pourtant ennemi juré de Brahms dans la lice musicale viennoise – voisinent avec une solennité hymnique toute beethovénienne.
En regard, le Concerto pour violoncelle de Dvořák, l’un des plus prisés du répertoire, déploie sa riche palette de lyrisme, de dramatisme intense et de pieuse méditation. L’extrême virtuosité du soliste y trouve l’écrin d’un langage orchestral au ton nostalgique, porté par des réminiscences de Brahms et Tchaïkovski.
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