Berg Concerto « A la mémoire d'un ange »
Orchestre du Conservatoire de Paris. Dir. : L. Langrée. C. Tetzlaff, violon. Webern, Brahms.
Brahms, Webern, Berg par l’Orchestre du Conservatoire de Paris sous la baguette de Louis Langrée : trois œuvres viennoises nées dans l’espace d’un demi-siècle, de 1885 à 1935, se répondent tout en interrogeant le rapport de la musique et de la création au passé.
En 1885, Brahms achève sa Quatrième Symphonie sur une monumentale passacaille : il s’agit à la fois d’un geste jamais vu dans l’histoire de la symphonie et d’une manière de se réaffirmer, par le biais du recours à un genre musical baroque, comme un « grand initié admis dans la confrérie des maîtres d’autrefois », selon les mots d’Alfred Einstein. C’est de ce mouvement que se souvient Webern dans sa propre Passacaille, œuvre de jeunesse encore fortement marquée par le romantisme. Berg, quant à lui, affirme avec le Concerto « À la mémoire d’un ange » les possibilités expressives de la musique dodécaphonique, tout en citant, outre une chanson populaire, un choral de Bach, compositeur qui fécondait également le finale de la symphonie de Brahms.
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