Alexandre Tharaud piano
Debussy, Grieg, Beethoven…
Naviguant de Debussy à Grieg, en passant par Beethoven, Alexandre Tharaud nous invite à de nouvelles pérégrinations musicales au sein desquelles sa palette de compositeur-transcripteur fait merveille.
Comme l’indique Debusssy, « la musique du Prélude à l'après-midi d'un faune est une illustration très libre du beau poème de Mallarmé ; elle ne prétend pas en être une synthèse ». Poème symphonique pour orchestre, il fut transcrit dès l’origine pour deux pianos par Debussy lui-même (les deux versions sont publiées ensemble en 1894). Mais alors qu’il a revu et corrigé la partition d’orchestre, il n’en a pas fait de même pour sa transcription pour pianos. Alexandre Tharaud nous offre sa propre transcription, de même qu'une pièce de sa composition. C’est dans la tradition romantique des pièces de caractère que s’inscrivent les Pièces lyriques du Norvégien Edvard Grieg, une série initiée en 1867 et poursuivie tout au long d’une vie, en dix recueils qui se sont diffusés dans plus d’un foyer. « Un torrent de feu dans un lit de granit » : c’est ainsi que le musicologue Romain Rolland parlait de la Sonate « Appassionata » dans son Beethoven. L’une des plus connues des trente-deux sonates, l’une des plus véhémentes aussi, l’«Appassionata » symbolise, à l’égal des Symphonies n° 3 et n° 5 ou de l’Ouverture de Coriolan, le style héroïque de Beethoven. Son début est un véritable rapt musical, d’une originalité dont les premiers interprètes et critiques prirent immédiatement la mesure. La suite ne démérite pas, et le compositeur y traite le matériau musical en véritable bâtisseur, se délectant de la sauvagerie des contrastes et dédaignant toute facilité.