Randall Goosby, violon le 30 octobre, Philharmonie

On attend avec impatience ce concert où le très virtuose Randall Goosby, disciple d’Itzhak Perlman et Catherine Cho (excusez du peu), aborde le monumental Concerto pour violon de Tchaïkovski avec l’Orchestre National de France et Cristian Măcelaru.
En 1878, Tchaïkovski est au plus bas. Il traverse une grave crise personnelle suite à l’échec de son mariage avec une ancienne élève. C’est la composition de son concerto pour violon qui va accompagner son retour à la vie et à la création. Le musicien achève la partition en à peine plus de 10 jours, et élabore l’orchestration dans les semaines suivantes. Et quelle partition ! Exaltée dans le premier mouvement, mélancolique et intime dans le second, étincelante dans le dernier… Véritable Everest du répertoire romantique, elle développe une puissance expressive qui requiert également une virtuosité terrifiante. À sa création, l’accueil est d’abord mitigé : on la juge presque excessive. Aujourd’hui, elle fait partie des grands classiques du répertoire. Quel violoniste n’a jamais rêvé de s’attaquer au Concerto pour violon de Tchaïkovski ? C’est aujourd’hui Randall Goosby qui s’y frotte, pour son premier concert à Radio France. Le violoniste américain met sa technique éblouissante au service de l’œuvre, soutenu puissamment par l’Orchestre National de France dirigé par Cristian Măcelaru. Superbes compléments de programme avec la Symphonie n° 2 d’Elsa Barraine et la 2e Suite de Daphnis et Chloé de Ravel.